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par Matthieu Lecuyer & Flavien Hello
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Lorsque nous nous sommes rencontrés à Séoul en 2014, nous étions très loin de penser que nous en serions là aujourd'hui. Directement concernés par la problématique de la pollution de l'air, nous étions à la recherche d'une solution réellement efficace pour s'en protéger. Après plusieurs années de développement, R-PUR Nano® est une solution brevetée et récompensée. C'est une première étape de franchi dans une vision plus globale : respirer un air pur est un droit universel. Matthieu et Flavien |
De notre rencontre à notre premier prototype
Flavien : Nous nous sommes retrouvés sur Paris avec Matthieu peu de temps après notre rencontre à Séoul en 2014. À mon retour, je tombais régulièrement malade et j'avais le nez en permanence pris. Je ne comprenais pas trop ce qu'il se passait, et c'est en allant voir un médecin spécialisé que j'ai obtenu ma réponse : la pollution de l'air.
Matthieu : Suite à cette découverte, nous nous sommes beaucoup renseignés sur le sujet, notamment sur les particules fines. Notre premier réflexe a été de vouloir s'en protéger, et nous avons cherché une solution efficace sur le marché.
Flavien : Je me rappelle que nous sommes allés dans tous les magasins pour demander conseil aux vendeurs. Leur réponse nous a dans un premier temps surpris : " Malheureusement, tous les masques que nous proposons à la vente ne sont pas efficaces. "
Matthieu : L'idée a alors commencé à germer dans nos esprits, comment se protéger efficacement contre la pollution de l'air ?
Flavien : Pour cela, nous devions tout comprendre de cette pollution, et nous nous sommes entourés des meilleurs spécialistes en la matière. Nous avons vite compris que nous ne devions pas seulement nous concentrer sur les particules fines PM2.5. Le danger était encore plus petit.
Matthieu : Les termes particules ultrafines et nanoparticules étaient alors inconnus du grand public. Même aujourd'hui, l'éducation n'est pas encore assez poussée sur ce sujet. Ce qu'il faut savoir, c'est que les nanoparticules passent à travers nos alvéoles pulmonaires et restent toute notre vie dans notre sang, sans possibilité d'être évacuées. Deux ans de recherche et développement ont été nécessaires pour mettre au point notre technologie de nanofiltration brevetée qui vient filtrer les grosses particules comme les petites ainsi que les gaz.
Flavien : Pour ce premier prototype il a fallu également penser à l'ergonomie générale du masque. Des centaines d'heures de coutures et de tests ont été nécessaires. Il fallait que le masque passe sous un casque de moto. Le tissu devait être d'une qualité exceptionnelle, pour être à la fois déperlant et s'adapter aux différentes morphologies. Je crois que je me suis arraché plus d'un cheveu sur cette partie.
Matthieu : Je m'en souviens oui. Nous avions donc le masque et le filtre, il nous manquait l'application mobile qui permettrait de suivre l'état de son filtre. Dans un premier temps, nous avons fait une multitude de tests en intégrant des composants électroniques dans le masque.
Flavien : C'est vrai, en parallèle nous développions un algorithme ultra précis censé récupérer les données du masque. Nous nous sommes rendus compte que les données Big Data de la pollution de l'air en temps réel permettaient de pousser la précision à un niveau beaucoup plus élevée.
Matthieu : C'est vrai, nous avions enfin notre premier prototype final, nous étions alors en avril 2016.
Qui porterait un masque antipollution en France ?
Flavien : Pendant nos recherches, nous avons également été surpris d'apprendre que Paris était une des villes européennes la plus polluée, et qu'elle se retrouvait régulièrement dans le top 10 des villes mondiales les plus polluées. Étant tous les deux français, nous voulions directement proposer notre solution aux franciliens.
Matthieu : Je me souviens qu'à l'époque, tout le monde nous disait qu'on était fous. Pour rappel, nous étions en 2016, personne en France ne portait de masques antipollution. Si nous arrivions à convaincre une clientèle française exigeante, alors c'est que nous allions dans la bonne direction. Le défi était de réussir à proposer un produit entièrement fabriqué en France, avec un savoir-faire local.
Flavien : Nous sommes partis à la recherche des meilleurs partenaires possibles, et nous avons eu la chance qu'ils nous soutiennent dès le début.
Matthieu : Pour cela, nous nous sommes tournés vers les futurs utilisateurs de nos masques. Nous avons lancé une campagne de crowfunding et le succès a dépassé nos espérances. Pour nous lancer, nous demandions à l'époque 15 000€, et c'est 250 000€ qui ont au final été récoltés. R-PUR prenait une nouvelle dimension.
Flavien : Encore une fois, nous aurions pu faire simplement les choses, mais nous avons laissé nos premiers contributeurs créer le produit qu'ils souhaitaient. Cela nous a donné 56 combinaisons possibles pour le design de notre premier masque. En terme de logistique, ce fut un enfer. Cela nous a permis de valider quatre coloris différents qui sont devenus la première collection du masque R-PUR Nano®.
Matthieu : Quand les premiers contributeurs ont reçu leur masque, nous étions déjà en avril 2018. Je pense que nous avons enfin réalisé tout le chemin parcouru, et cette sensation restera indescriptible.
Et maintenant ?
Flavien : Nous sommes déjà en septembre 2019. Plus de 10 000 masques ont été distribués dans 41 pays, et quand on regarde en arrière, j'ai encore du mal à réaliser. Depuis avril 2018, nous sommes restés concentrés sur l'expérience de nos utilisateurs.
Matthieu : Grâce à leurs premiers retours, nous avons pu rapidement améliorer le produit, notamment sur le confort du filtre et la partie textile. Les retours excellents sur les filtres deuxième génération nous poussent à nous surpasser au quotidien.
Flavien : Exactement, ce qui nous a permis de nous concentrer cet été sur une nouvelle version de l'application mobile, dont notre communauté a grandement participé à son développement.
Matthieu : Nous avons une chance inouïe, c'est d'avoir développé une solution innovante qui améliore le quotidien des personnes qui le portent.<
Flavien : Nous le répétons souvent mais la santé des population est notre principale inspiration. Nous sommes en cours de développement d'un modèle enfant et de solutions permettant de protéger les nouveaux-nés, qui sont les plus vulnérables à cette pollution invisible.
