Nos connaissances en terme de pollution de l'air s'étoffent d'année en année. Il est d'ailleurs de plus de plus commun d'entendre les termes PM10, PM2.5.
Dans leurs ombres, des particules de plus en plus petites et plus destructrices restent en suspension. Notre connaissance en la matière a bien évolué, que ce soit pour les particules très fines PM1, ou les particules ultrafines aussi appelées nanoparticules.
Une récente étude démontre que la bonne information de pollution au bon moment permet de réduire jusqu'à moitié son exposition à la pollution.
Pourtant, ces particules très fines ne sont pas mesurées, et nous naviguions jusqu'à maintenant à l'aveugle.
La surveillance de cinq polluants est imposée par la loi: PM2.5, PM10, dioxyde de soufre, dioxyde d’azote NO2 et l’ozone troposphérique O3. La mesure de ces polluants se fait en concentration volumique (µg/m3) mais ne reflète pas directement leurs impacts sur la santé humaine. Par exemple, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) fixe ses recommandations d’exposition annuelle moyenne à 10 µg/m3 pour les PM2.5 et 40 µg/m3 pour le NO2.
Afin d’uniformiser ces recommandations, les agences gouvernementales ont mis en place des indices de qualité de l’air (AQI) qui normalisent les impacts de ces polluants sur la santé. Ainsi, si on se penche sur le Plume AQI, on constate les seuils suivants:
Plus la pollution de l’air sera élevée, plus cet index AQI sera élevé.
- Entre 0 et 20, la pollution est considérée comme faible.
- De 21 à 50, la qualité de l’air est considérée comme modérée.
- Entre 51 et 100, la pollution devient élevée et certains effets néfastes peuvent se faire ressentir.
- Au-delà de 101, tout le monde peut commencer à sentir les effets négatifs de la pollution.
Quand on sait que les particules PM10 sont les particules d’une taille de 10 microns, les PM1 sont 10 plus petites et ne mesurent qu’un micron.
Elles sont si fines qu’elles se retrouvent dans nos alvéoles pulmonaires quand les particules PM10 et PM2.5 restent au niveau de la gorge ou dans les bronches.
Les scientifiques savent qu’elles font des dégâts considérables, mais elles passent pour le moment sous les radars en raison d’absence de mesures et de seuils réglementés.
Si l’on se penche plus en détail sur les différentes catégories de particules fines, on en distingue 2 réglementaires - PM10 et PM2.5 correspondant aux particules dont les diamètres sont inférieurs à 10 et 2.5 µm - et une troisième, les PM1, dont la surveillance n’est pas imposée par la législation.
Ce sont pourtant ces dernières qui ont l’impact le plus nocif sur la santé du fait de leur capacité à pénétrer plus profondément dans les poumons. Ainsi, les PM1 atteignent les alvéoles pulmonaires là où les PM10 et PM2.5 s’arrêtent au niveau de la gorge ou des bronches.
Nouvelle cible prioritaire : après les PM2.5, les particules fines PM1
Ce 8 juillet 2019, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) rendait son avis relatif à l’état des connaissances sur les particules de l’air ambiant à savoir : effets sanitaires associés à la composition chimique, émissions du trafic routier (source 1)
L’expertise, réalisée dans le respect de la norme NF X 50-110, relève du domaine de compétences du comité d’experts spécialisés (CES) « Évaluation des risques liés aux milieux aériens ».
L’ANSES a confié la réalisation de l’expertise à un groupe de travail (GT) dédié.
Ce GT, constitué en septembre 2015, s’est réuni à 57 reprises de septembre 2015 à décembre 2018.
Le travaux du GT ont ensuite été présentés et discutés devant le CES et ont été adoptés en plusieurs étapes avec la dernière en date du 17 janvier 2019.
Suite à ces quatre années de recherches et de documentation, le GT et le CES recommandent, dans le cadre des politiques de surveillance de la qualité de l’air et de réduction des émissions de polluants atmosphériques, de considérer prioritairement :
- les particules ultrafines (< 100 nm, concentration en nombre)
- le carbone suie
- le carbone organique
Il y a une réelle volonté de mesurer et analyser des particules de plus en plus petites dès maintenant, afin de prendre les décisions nécessaires qui en découleront.
C’est d’ailleurs dans cette optique que Plume Labs, connu pour avoir développé le premier capteur de pollution Flow destiné à un usage particulier, a travaillé ces dernières années.
Leur nouveau capteur Flow 2 permettra de mesurer les particules très fines PM1, ce qui représente un bond en avant énorme pour leur communauté d’utilisateurs.
C’est grâce à leur R&D 100% internalisé que Flow peut garder un temps d’avance sur son secteur.
En avant-première, nous avons eu la chance de tester pendant deux semaines le nouveau modèle Flow 2, disponible sur le site de Plume Labs
Flow 2 : la connaissance à portée de tous
Ce n'est pas sans plaisir que je suis allés récupérer le Flow 2 que nous a prêté l'équipe de Plume.
Le premier détail qui m'a sauté aux yeux est le design plus que réussi du capteur, dont la finition grise graphite reste sobre et passe avec tout.
Je l'ai donc rapidement jumelé et connecté à l'application Flow dédiée.
Après quelques jours à utiliser Flow 2 sans regarder les indications de pollution le temps qu'il se paramètre correctement, j'ai commencé à m'intéresser de près aux données.
Tous les matins, je me rends en vélo de Duroc jusqu'à nos locaux à Station F dans le 13ème arrondissement. J'étais réellement curieux de me rendre compte de tout ce que nous pouvons respirer en traversant Paris de part en part.
Flow accroché à mon jean, j'étais fin prêt pour mes expéditions.
Durant deux semaines, j'ai porté assidument mon Flow 2 et j'ai pris le réflexe de regarder chaque soir mes données du jour.
Il s'est passé quelque chose d'étonnant pour moi. Désormais, le simple fait de savoir ce que je respirais a changé ma vision des choses. Quand on ne sait pas ce que l'on respire, il est facile de se dire que ça n'atteint que les autres.
Une fois la réalité à portée de main, c'est une autre histoire. Pour vous donner une idée du traitement de l'information par Plume, je vous joins une capture d'écran de mon application sur la journée du 22 octobre.
Je peux ensuite avoir accès aux données plus précises de la journée écoulée.
Pour chaque type de particule et gaz que j'ai respiré durant mon trajet, Flow me donne le taux exact. Concernant les polluants les plus courants comme les PM2.5, PM10, NO2 et COVs, j'ai pu comparer leur taux directement avec des applications tierces donnant la pollution.
La grande différence réside dans le fait que leurs données proviennent souvent d'un seul ou plusieurs capteurs dans une ville donnée. De mon côté, j'avais accès à mes propres données, à la rue près et à l'heure où je passais réellement par la rue, mes données ne pouvaient donc pas être plus fiables.
J'ai également été impressionné de voir le taux de PM1 que je respirais en temps réel. Pour rappel les PM1 sont des particules si fines qu'elles peuvent descendre dans nos alvéoles pulmonaires. L'adage plus c'est petit plus ça fait peur est bien respecté avec ces particules.
Côté pratique, j'ai rechargé mon Flow tous les deux jours complet, ce qui est appréciable si on ne peut pas le recharger tous les soirs ou surtout si on oublie un soir sur deux, ce qui arrive le plus fréquemment.
Enfin et pas des moindres, j'ai pu profiter de la toute dernière fonctionnalité d'export des mes données. Elles ont pris vie dans ma boîte mail et j'ai pu créer mes propres visualisations.
C'est donc un sans-faute pour le Flow 2 de mon côté surtout pour le prix de 159€ avec autant de technologie à l'intérieur ! Je vais d'ailleurs devoir le rendre.
Savoir, c'est avoir le pouvoir de changer les choses
Suite au test concluant du Flow, nous avons pu échanger avec Tyler, responsable de la communication chez Plume Labs.
Nous lui avons posé la question suivante : Pourquoi est-il si important que chacun puisse individuellement collecter des données sur la pollution de l'air ?
Tyler : " Une étude de 2018 démontrait que la bonne information au bon moment permettait de réduire jusqu’à moitié moins son exposition à la pollution. C’est dans cette optique que notre équipe, accompagné de l’aide de notre communauté d’utilisateurs, entreprenons des actions pour révéler et résoudre ces problèmes. Pour cela, les mises à jour de Flow 2 font franchir un nouveau cap à l’information qualité de l’air déjà vitale proposée par Flow. "
Nous aimerions conclure sur le fait de la complémentarité entre l'équipe de Plume Labs et R-PUR. En amont de se protéger avec les masques antipollution R-PUR, il est important de comprendre et de mesurer la pollution de l'air au quotidien afin de prendre les bonnes décisions pour mieux lutter contre.
Merci à l'équipe de Plume Labs pour sa disponibilité tout au long du test sur nos questions.