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L’empreinte carbone des différents moyens de transport préoccupe de plus en plus face au changement climatique. Le vélo électrique apparaît comme une alternative séduisante pour diminuer cet impact dans les déplacements en ville. Bien qu'il soit considéré comme l'une des options les plus écologiques, des études ont montré qu'il émet aussi du CO2. Est-il vraiment le moyen de transport le moins polluant ?
Une production de vélos pas si écologique que ça !
Comme tout mode de transport, les vélos ont aussi une empreinte carbone. Cela provient principalement de la fabrication des batteries énergivores et des émissions de gaz à effet de serre pendant la production.
Le rapport surprenant de Trek
En 2021, Trek, célèbre pour ses vélos sophistiqués, a publié un rapport qui se penche sur l'impact carbone de ses vélos électriques. Résultat : un vélo d'entrée de gamme émet environ 116 kg de CO2 lors de sa fabrication, contre 229 kg pour un haut de gamme. C'est la batterie lithium-ion qui explique cette différence, car son recyclage reste limité.
Des chiffres appuyés par la Fédération Européenne de Cyclisme
La Fédération Européenne de Cyclisme estime que la production d'un vélo émet en moyenne 134 kg de CO2, malgré des améliorations dans la fabrication. L'étude de Trek indique que l'ajout d'une batterie et des fonctions pour un vélo électrique entraîne environ 65 kg de CO2 supplémentaires par rapport à un vélo classique.
Comparé aux voitures et autres véhicules à moteur, le vélo électrique reste plus écologique, car il utilise moins d'énergie fossile et émet moins de gaz d'échappement.
L'empreinte carbone globale du vélo estimée
La Fédération Européenne de Cyclisme a établi un rapport en 2013, dévoilant des chiffres intéressants malgré l'ancienneté de ces données. Il explique comment calculer l'empreinte carbone globale des vélos durant les trajets effectués. En somme, il faut prendre en considération l'empreinte carbone de la production et de la maintenance du vélo ainsi que l'émission de CO2 par le cycliste.
À savoir qu'un vélo classique émet en moyenne 6 g de CO2/km et que le cycliste produit environ 16 g de CO2/km en raison des efforts engagés lors du pédalage. En prenant en compte ces deux facteurs, l'impact carbone global d'un vélo mécanique s'élève donc à 22 g de CO2/km. En ce qui concerne le vélo électrique, on estime son empreinte carbone à 27 g de CO2/km en comptabilisant une émission de CO2 de 7 g par km pour la production et la maintenance ainsi que la consommation énergétique qui est de 2 g de CO2/km et enfin 16 g de CO2/km que l'on produit en pédalant.
Trek explique que ce bilan peut être évalué entre 21 et 25 g de CO2/kilomètre en prenant en considération l'assistance électrique qui permet au cycliste de fournir moins d'efforts et donc de produire moins de CO2. Ces chiffres sont toutefois variables en fonction de plusieurs facteurs tels que :
- La condition physique du cycliste,
- La marque et le modèle de vélo,
- Le modèle de batterie,
- La qualité de la route.
Cependant, toutes les études s'accordent en termes de résultats en faveur du vélo électrique dont les émissions de carbone sont estimées entre 15 et 30 g de CO2/km. Ces chiffres deviennent non significatifs en comparaison aux émissions de CO2 produites par les véhicules motorisés qui sont estimées entre 130 et 280 g de CO2.
